L’impact de l’hiver sur l’autonomie des véhicules
Fait pour se lever tôt en hiver
Contrairement à la croyance populaire, les moteurs électriques démarrent très bien dans le froid, ce qui n’est pas toujours le cas des moteurs à diesel.
Habituellement, l’autonomie est surtout influencée par le chauffage de la cabine et le refroidissement de la batterie.
En somme, on estime qu’un véhicule électrique perdra de 20 à 30 % de son autonomie en hiver. Toutefois, la perte n’est habituellement pas assez importante pour avoir un impact majeur. Le préchauffage lorsque le véhicule est encore branché à une borne, peut résoudre ce problème en partie.*
Par ailleurs, le type de conduite des chauffeurs influence aussi grandement (de 30 % à 40 %) la quantité d’énergie dépensée par le véhicule.
Autre mythe
les autobus électriques ne sont pas capables de monter les côtes. C’est faux ! Lors de la descente, le moteur récupère une partie de l’énergie utilisée pour monter.
À titre d’exemple, selon Équiterre, « la consommation moyenne d’un autobus scolaire est de 1 kWh/km. Il s’agit de la consommation moyenne en condition normale d’utilisation. Toutefois, cette consommation peut atteindre 1,2 kWh/km en conditions hivernales, lors d’un trajet avec une forte dénivellation ou si le vent de face est fort. »**
Des infrastructures précieuses
Avant de procéder à l’acquisition d’autobus électriques, il importe de bien planifier les infrastructures requises afin de combler les besoins qui découlent de cette décision. Qui fera l’entretien des autobus? Quels sont les coûts à prévoir pour l’installation de bornes de recharge? À quel endroit pourra-t-on effectuer la recharge?
Voilà des questions auxquelles il faut répondre avant de se lancer dans cette acquisition pour assurer la transition verte avec succès!
Pour effectuer l’entretien de votre parc de véhicules électriques, la solution la plus avantageuse semble de former vos propres mécaniciens afin qu’ils puissent prendre en charge les autobus électriques. Le Centre de formation du transport routier de Saint-Jérôme est aussi censé offrir une formation prochainement*.
PROGRAMME COMPÉTENCES VÉ
Ce programme vise à offrir un cheminement de formation structuré et une certification reconnue en entretien et en réparation des véhicules électriques et hybrides lourds aux travailleurs de l’industrie partout au Québec.
competencesve.ca/vehicule-lourd
CAMOROUTE Formation en mécanique d’autobus électriques
Cette formation continue s’adresse aux entreprises du transport de personnes.
camo-route.com/fr/formation-continue-en-mecanique-d-autobus-electriques
Les coûts pour l’installation d’une borne de recharge varient énormément et dépendent de l’endroit où elle sera installée.
Par exemple, si des travaux d’asphaltage ou de sciage de béton sont requis, les frais peuvent grimper rapidement. Voici les éléments dont il faut tenir compte pour le coût :
- L’acquisition de la borne;
- Le coût d’installation par un électricien;
- La modification de l’installation électrique actuelle, si nécessaire;
- Les travaux de paysagement ou de génie civil, si requis.
Certains fournisseurs offrent aussi un accompagnement pour trouver des solutions adaptées à vos besoins de recharge et à votre parc de véhicules électriques.
Le Guide de recharge pour parcs de VE
Hydro-Québec a conçu ce guide qui aide entre autres à estimer ses besoins en recharge, ses besoins énergétiques quotidiens ainsi que la puissance nécessaire pour les bornes. Il répertorie également les types de bornes et les coûts associés. Un outil précieux dans la planification.
Et le réseau électrique?
Certains s’inquiètent de la capacité du réseau à répondre à la hausse des besoins en électricité à long terme. Est-ce qu’Hydro-Québec pourra fournir à la demande?
Selon nos discussions avec Hydro-Québec, l’entreprise n’a pas d’inquiétude à ce sujet, puisque la majorité des périodes de recharge ont lieu en dehors des heures de pointe. Toutefois, Hydro-Québec est consciente qu’il faudra bel et bien fournir la puissance nécessaire aux endroits où seront installées les infrastructures. Pour y arriver, elle propose aux entreprises de transport une plateforme intelligente de recharge, et envisage d’autres solutions, comme les panneaux solaires, le stockage d’énergie et les programmes incitatifs pour réduire la consommation d’énergie en période de pointe (Hilo).
Plus économique à long terme
Malgré l’investissement important de départ (un autobus électrique coûte environ 30 à 40 % de plus qu’un autobus à diesel), les économies réalisées par la suite sont substantielles et permettent de réaliser des économies allant jusqu’à 25 % à long terme*.
Par exemple, LION estime que son LIONM permet de réduire les coûts énergétiques de 80 % et les coûts d’entretien de 60 %*
Selon Équiterre, les coûts énergétiques pour rouler 100 km sont 2 à 3 fois inférieurs pour l’autobus scolaire électrique, et les coûts d’entretien, de 30 à 50 % moins importants. Le surcoût d’un autobus scolaire électrique sera ainsi amorti en 5 ans, et en fin de vie, soit après environ 12 ans, on aura pu réaliser des économies d’environ 45 000 $… en plus de protéger la planète!*
Plus économique à long terme
Malgré l’investissement important de départ (un autobus électrique coûte environ 30 à 40 % de plus qu’un autobus à diesel), les économies réalisées par la suite sont substantielles et permettent de réaliser des économies allant jusqu’à 25 % à long terme[14].
Par exemple, LION estime que son LIONM permet de réduire les coûts énergétiques de 80 % et les coûts d’entretien de 60 %[15].
Selon Équiterre, les coûts énergétiques pour rouler 100 km sont 2 à 3 fois inférieurs pour l’autobus scolaire électrique, et les coûts d’entretien, de 30 à 50 % moins importants[16]. Le surcoût d’un autobus scolaire électrique sera ainsi amorti en 5 ans, et en fin de vie, soit après environ 12 ans, on aura pu réaliser des économies d’environ 45 000 $… en plus de protéger la planète!
Comparatif des coûts d’acquisition et d’opération
Pour un autobus de type C roulant 24 000 km par année avec une batterie de 150 km
Une transition
en mouvement.
Une chose est claire : les entreprises régionales qui offrent des services de transport collectif sont favorables au passage à l’électrification!
La majorité a amorcé le virage vert avec l’acquisition de véhicules hybrides (propane et essence ou électrique et essence). Toutefois, pour le passage à l’électrification à 100 %, toutes les entreprises s’entendent pour affirmer que des programmes d’aide sont nécessaires.
De plus, beaucoup de questions subsistent quant à la mise en place, au financement et à l’entretien.
Les enjeux
Un virage à planifier
Les principales raisons qui freinent les entreprises de transport collectif régional quant à l’électrification de leur parc de véhicules sont :
- L’investissement requis
- L’absence de subvention
- Le manque d’information
- Le manque de temps
Par contre, 88 % des organismes sondés à l’automne 2021 aimeraient recevoir de l’accompagnement d’un organisme public pour électrifier leur parc automobile.
Tel que souligné par plusieurs organisations du milieu, le transport collectif et adapté en région souffre déjà d’un financement inadéquat au Québec, ce qui constitue un obstacle important à son développement. Dans ce contexte, l’électrification des véhicules risque de passer au second plan si cette situation n’est pas réglée.
Quels sont les défis à relever?
Les prestataires de services nous ont fait part des actions à mettre en place par le ministère du Transport, le ministère de l’Énergie et les fournisseurs de véhicules électriques qui contribueraient à assurer le succès de l’électrification de leur parc de véhicules.
Main-d’œuvre
Bénéficier de programmes d’embauche pour avoir accès à de la main-d’œuvre qualifiée pour la réparation et la conduite des véhicules électriques.
Infrastructures
Développer des infrastructures adéquates et des systèmes de gestion intelligente pour la recharge.
Un plan de match plus établi et tangible pour la puissance fourni par Hydro-Québec dans les installations et concernant les coûts.
Financement
Bénéficier d’un programme d’aide pour le financement relié au transport collectif électrique (acquisition de véhicules électriques et mise en place d’infrastructures de recharge).
Information
Obtenir des renseignements sur l’offre de véhicules, leurs caractéristiques et leur performance pour limiter les recherches de fournisseurs.
Assurer une meilleure communication entre les entreprises et les acteurs du milieu.
Diversification de l’offre
Permettre plus de flexibilité dans les appels d’offres (exigences et durée).
Proposer des véhicules de différents formats afin de répondre aux besoins régionaux.
Permettre d’avoir accès à des véhicules hybrides dans le programme d’électrification pour répondre aux appels d’urgence en cas de panne.
Service à la clientèle
Obtenir un service de soutien exemplaire de la part des fabricants en cas de défectuosité, de problème technique ou d’échange nécessaire.