L’industrie de fabrication et de distribution

Des fournisseurs innovants pour électriser vos déplacements!

Au Québec, plusieurs entreprises réputées sont en mesure de nous fournir les véhicules nécessaires à l’électrification des transports.

Chef de file dans l’électrification des transports en Amérique du Nord, Lion Électrique conçoit et fabrique des camions commerciaux de classe 5 à 8 ainsi que des autobus et minibus 100 % électriques.

Créé en 2011, le fabricant de Saint-Jérôme innove par son offre diversifiée et adaptée aux besoins de sa clientèle, incluant un service-conseil, des formations et un service après-vente. L’entreprise possède aussi une usine en Illinois, aux États-Unis.

Grâce à sa nouvelle division LionCapital Solutions, il offre une assistance pour l’obtention de financement, la recherche de subventions et la gestion des crédits carbone[4]dans une formule tout inclus.

Son offre

Autonomie par recharge​
Durée de vie des véhicules
Coût​
Midi/minibus 125 à 250 km
10 à 15 ans
À partir de 300 000 $
Camions de marchandises 400 km
Autobus scolaires 250 km

Fondé en 1958, Girardin Blue Bird se positionne comme un expert en solutions de transport collectif de toutes sortes.

Cette entreprise basée à Drummondville regroupe plus de 3000 employés au Québec, ainsi que 3000 aux États-Unis.

Elle comporte maintenant une division de véhicules électriques et propose un accompagnement personnalisé dans le processus
d’électrification pour rendre un parc d’autobus plus vert, ainsi que pour la mise en place d’infrastructures de recharge.

Son offre

Autonomie par recharge​
Durée de vie des véhicules
Coût​
Autobus scolaires 193 km en été, 100 km en hiver
Information non-disponible
À partir de 350 000 $
Minibus 150 km

Maintenant une division du Groupe Volvo, Nova Bus conçoit des solutions de transport adaptées à la clientèle et aux marchés, dont des modèles d’autobus électriques et hybrides.

 

L’entreprise fondée en 1979 a récemment reçu le prix Entreprise de l’année au gala annuel de la North Country Chamber of Commerce. 

Ses produits sont conçus et fabriqués à Saint-Eustache, puis assemblés dans cette usine ou celle de Plattsburgh, avant d’être exportés un peu partout en Amérique du Nord.

Son offre

Autonomie par recharge​
Durée de vie des véhicules
Coût​
Autobus commerciaux
Scolaire et minibus : non-disponible
Autonomie – Nova LFSe+
À partir d’une consommation estimée de 1.4kWh/km, l’autonomie du Nova LFSe+ est approximativement en : début de vie (BoL) 320 km/fin de vie (EoL) 260 km.
Nova LFSe+ : 12 ans.
Nova LFSe+ (Prix budgétaire 2022 sans engagement et sujet à changement) Prix budgétaire pour un (1) Nova LFSe+ 40-pi, 6 ESS, est de 1,200,000$ CAD excluant les taxes et la livraison.

Letenda a été fondée en réponse à un besoin pressant pour des solutions
innovantes et durables en transport collectif.

Conçu autour de la propulsion électrique, Electrip reconfigure la géométrie traditionnelle d’un autobus en augmentant son confort, son accessibilité, sa manoeuvrabilité et sa sécurité. 

Electrip épatera les sociétés de transport et les opérateurs par son plancher bas pleine grandeur et ses performances. Ce véhicule comblera le besoin croissant pour des bus de 30 pieds de longueur, segment en croissance en Amérique du Nord.
Les valeurs de Letenda sont  ’innovation, le développement durable
et la collaboration.

Elle s’appuie sur l’intelligence collective d’une équipe engagée et expérimentée. L’entreprise est implantée au Québec, leader nord-américain de l’électricité propre. Elle y conçoit et fabrique ses autobus
urbains zéro émission.

Son offre

Autonomie par recharge​
Durée de vie des véhicules
Coût​
Autonomie jusqu’à 250 km et 330 km basé sur le nombre de batteries
Durée de vie 12 ans
Coût entre 950 000 $ CAD et 1 100 000 $ CAD

Autobus Thomas est un distributeur d’autobus scolaires et commerciaux qui sert une clientèle dans l’est du Canada, et ce, depuis 1980.

 

Son vaste parc de véhicules comprend de nombreuses marques, telles que REV Group, Braun Mobility, Thomas Built Buses et Creative Carriage, ainsi que l’autobus Saf-T-Liner® C2 Jouley™, un modèle électrique.

En avril 2022, l’entreprise annonçait toutefois être en difficulté financière, en raison de l’inadmissibilité de ses véhicules électriques à la subvention à l’achat, qui peut normalement atteindre 150 000 $, puisque les véhicules sont fabriqués aux États-Unis.[5]

Son offre

Autonomie par recharge​
Durée de vie des véhicules
Coût​
Autobus scolaires 225km

Vision de l’industrie

Qu’en pense l’industrie?

Les discussions que nous avons menées avec les fabricants et distributeurs de véhicules de transport en janvier 2022 ont révélé qu’ils étaient unanimes par rapport à la nécessité de développer l’électrification du transport collectif au Québec.
La majorité d’entre eux offrent déjà des véhicules qui répondent aux besoins actuels liés au transport collectif en région. De plus, leurs équipements, incluant les batteries, sont constamment optimisés et, selon eux, ils répondent très bien à la réalité du Québec.

Certains points exigent toutefois une attention particulière.

Un financement indispensable

Parce que les véhicules présentent des technologies de pointe, ils nécessitent un investissement important, auquel s’ajoutent les coûts liés aux infrastructures de recharge. Selon les fabricants, le succès de l’électrification passera donc par des programmes d’aide aux prestataires de services, leurs clients.

Par ailleurs, lorsque l’offre de véhicules électriques sera élargie et que les technologies seront plus largement accessibles aux entreprises de transport, les coûts se stabiliseront et le financement pourra être réduit. En effet, l’innovation est toujours onéreuse. On n’a qu’à penser aux téléphones intelligents, dont les prix ont tendance à se stabiliser.

Des infrastructures nécessaires

Pour répondre favorablement à l’électrification en région, le gouvernement et les municipalités doivent investir dans des infrastructures permanentes et optimales pour répondre à la demande des recharges.

L’éducation des parties prenantes

Les fournisseurs de services n’ont pas nécessairement accès à toute l’information sur les coûts et les avantages des solutions d’électrification qui sont offertes actuellement. Ces données sont essentielles à la prise de décision.

Enjeux

Les pistes de solutions proposées par l’industrie.

Pour assurer une transition efficace, il importe de planifier rigoureusement l’électrification et d’éliminer tous les obstacles à son succès. Voici quelques pistes de solutions pour répondre aux défis actuels.

Une aide financière gouvernementale

Il s’avère essentiel que les programmes d’aide au financement pour l’achat d’équipements de transport collectif électriques puissent s’appliquer à plusieurs fournisseurs et distributeurs du Québec et faire en sorte que leurs produits soient admissibles aux futurs programmes afin de favoriser et d’accélérer l’implantation du transport collectif électrique.

Dans le cadre du déploiement du Plan pour une économie verte 2030, le ministère des Transports a justement mis en place le programme d’aide financière Écobus, qui touche les entreprises de transport interurbain et privées. Entré en vigueur le 26 avril 2022 et se terminant le 31 mars 2025, Écobus vise à réduire les investissements requis pour l’acquisition ou la conversion d’un parc d’autobus vert par des subventions allant jusqu’à 100 000 $. Ses objectifs sont de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de favoriser l’usage de véhicules de transport collectif à pile afin de lutter contre les changements climatiques.

Les véhicules admissibles au programme doivent être neufs, commercialisables ou déjà introduits sur le marché, et figurer sur la liste des véhicules et technologies admissibles (à venir). Les entreprises et organismes admissibles doivent détenir un permis de transport par autobus ou minibus au Québec, assurer un service de navette ou être une entreprise privée offrant un service de transport de personnes à des fins commerciales (voir le site d’Écobus pour les conditions détaillées).

Certaines entreprises de transport réclament aussi que les véhicules achetés ailleurs qu’au Québec soient admissibles à l’aide financière[6] . Il reste à voir si ces derniers figureront dans la liste des véhicules admissibles.

Une affaire de communauté

Afin de soutenir les fabricants, les institutions locales, telles que les villes, les municipalités, les hôpitaux, les CLSC et les centres de services scolaires, devraient se concerter pour identifier des endroits spécifiques où mettre sur pied des infrastructures pouvant servir à la recharge de haute capacité à partager.

L’implication des grandes entreprises locales et des PME, phares des régions, contribuerait également à bâtir un réseau performant.

Une offre adaptée à notre réalité

Au Québec, nous devons tenir compte de la saisonnalité, car les températures froides réduisent l’autonomie des véhicules. Les fabricants doivent donc continuer à développer des équipements et accessoires adaptés aux hivers du Québec, mais aussi aux longues distances parcourues par les véhicules de transport collectif en région.

Une étape à la fois

Les régions doivent d’abord déterminer les routes principales qui sont les plus susceptibles de faire partie de la première phase de l’électrification. Cette transition s’étalera sur plusieurs années, mais il faut commencer quelque part, et c’est avec les plus grandes artères qui rejoindront le plus d’usagers potentiels.

Pallier la pénurie de main-d’œuvre

La pénurie de main-d’œuvre représente un autre enjeu de taille. En effet, plusieurs prestataires de services choisissent un véhicule ayant une plus grande capacité de passagers au lieu d’offrir plus de plages horaires avec des minibus, afin de pallier la pénurie de chauffeurs. Cela impacte donc l’offre des fournisseurs, qui n’utilisent pas toujours des véhicules dont la taille est adaptée à leurs besoins. Des campagnes de recrutement présentant les différents programmes de formation et d’emploi devraient être mises en place pour aider à résoudre cette pénurie.

De plus en plus autonomes

D’ici 5 ans, les progrès technologiques permettront d’améliorer l’offre, particulièrement en ce qui a trait à la recharge et l’autonomie des batteries.

L’un des fabricants, LION, aura sa propre usine de fabrication de batteries, ce qui s’inscrit dans la stratégie québécoise de développement. Bref, d’ici à ce que les infrastructures vous permettent de passer à l’action, les technologies, elles, seront plus que prêtes!